mercredi 14 février 2018

Christmas and New Year in Portugal

Pêche en mer, Laguna de Albufeira

Temple romin à Evora


Après deux jours passée à Evora, nous sommes arrivés à Mértola, sur le Rio Guadiana. C'était le 31 décembre, la ville était très calme, pas grand'chose d'ouvert. En montant vers le château, nous tombons sur la Igreja Matriz et nous entrons – ô surprise ! C'est la mosquée de Cordoba en miniature et sans les couleurs. Des colonnes partout et (nous signale-t-on) un mirhab derrière l'autel, chose rarissime dans la péninsule ibérique. On sort de l'église par une porte pur style arabe pour descendre à un petit musée qui reprend l'histoire des lieux : un temple romain païen, puis christianisé fin IVème siècle, et qui fut repris pour faire une mosquée à la fin du XIIème siècle. En 1238, Mértola fut intégrée dans le royaume du Portugal et la mosquée fut consacrée église de Sta. Maria.

A l'église (qui n'en est plus une) l'accueil est assuré par une jeune femme dynamique et passionnée par l''histoire du site. Quand je lui parle de la reconquête chrétienne, elle récuse le terme : « les musulmans ne sont jamais partis ; ils sont encore présents dans la population d'aujourd'hui et ils ont marqué profondément la culture et l'architecture. »

Tout près de l'église, une zone de fouilles archéologiques met en évidence les couches d'histoire :
des mosaïques romains, des baptistères paléochrétiens, des habitations islamiques. En continuant vers le château, une statue d'Ibn Qasi, gouverneur de Mértola pendant trois ans au XIIème siècle (meilleur poète que soldat et catholique malgré son nom – nous informe la jeune femme de l'église).

Dans la suite de notre voyage en Algarve (al-gharb, l'ouest en arabe), nous trouvons le même enracinement fier dans le passé islamique, que ce soit à Cacela Velha où se trouve reproduite en céramique, rua Ibn Otmane, un poème du poète local, Ibn al Darraj, ou à Tavira avec sa légende qui explique pourquoi la rivière qui traverse la ville porte deux noms différents, en amont et en aval du vieux pont romain. C'est une histoire d'un amour impossible entre une princesse Maure, Semqua, et un pauvre pêcheur chrétien, Gilao. Celle-là s'est noyée en se jetant du pont dans la rivière en amont, celui-ci, en aval. Ils ont laissé leurs noms respectifs aux portions de la rivière.
De l'autre côté de la Guadiana, l'Espagne

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